09/02/2008
■ Le "Who's Who" de l'intelligence économique française
Ce Who's Who est composé de 8 des personnalités les plus marquantes de l'intelligence économique en France. Ce choix, cette sélection est volontairement subjectif et évidemment non exhaustif.
Tout d'abord les personnalités "politiques".
Bernard CARAYON, 47 ans est député (UMP) du Tarn et maire de Lavaur. Membre de la commission des Finances, il est rapporteur spécial du budget du SGDN (Secrétariat Général de la Défense Nationale) et du Renseignement.
Il est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Parus, titulaire d’un DEA de Droit public, d’études politiques et d’un DESS de Défense.En janvier 2003, le Premier Ministre, Jean-Pierre RAFFARIN, l’a chargé d’une mission pour laquelle il a remis en juin 2003 un rapport intitulé « Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale », publié à la Documentation Française.Son rapport est à l’origine de la prise de conscience de l’Etat français sur le sujet de l’Intelligence Economique.
Source photo : http://www.ump.assemblee-nationale.fr/.ump.assemblee-nationale.fr/
Alain JUILLET est actuellement Haut Responsable chargé de l’intelligence économique au Secrétariat Général de la Défense Nationale (SGDN).
Diplômé des Hautes Etudes de Sécurité intérieure, du CPA et de Stanford, colonel de réserve, après une vaste carrière dans le privé (DG de Suchard en 1985, administrateur directeur général de la Générale Ultra Frais, président de Marks & Spencer France en 2002 il est nommé en octobre 2003 Directeur du renseignement à la Direction Générale des Services Extérieurs (DGSE) puis le 31 décembre 2004, Haut Responsable chargé de l’intelligence économique au SGDN par le Président de la République.
Source photo : www.dgse.org
Rémy PAUTRAT, ancien préfet.
Extrait d'un communiqué de presse rédigé (par moi) à l'occasion de la remise du prix spécial IEC de l'académie de l'intelligence économique en 2005.
"Rémy Pautrat est l’un des précurseurs de l’intelligence économique en France. Personnalité très respectée du renseignement français, cet ancien patron de la DST (de 1985 à 1986) et du SGDN, le Secrétariat Général de la Défense Nationale (de 1994 à 1996), a été très tôt convaincu de l'importance du rôle de l'Etat en matière d’intelligence économique Nationale et du soutien qu’il devait apporter aux entreprises françaises. Il met ainsi en place dans le cadre de ses fonctions au SGDN, le premier dispositif national de compétitivité et de sécurité économique, véritable préfiguration du poste de haut responsable en charge de l’intelligence économique qui sera créé 10 ans plus tard.Mais c’est sans doute en tant que Préfet de région que son action en matière d’intelligence économique a été la plus remarquée. Préfet de la région Basse-Normandie en 1996, il imagine le premier schéma régional d’intelligence économique en France, puis lance l’idée des premiers pôles stratégiques, en partenariat avec le Conseil régional et l’ADIT, préfiguration des actuels pôles de compétitivité. Il est aussi l'initiateur des premières assises régionales de l'intelligence économique à Caen. « Il faut sensibiliser et former les entreprises, les élus et les fonctionnaires à la gestion stratégique de l’information au profit du développement économique » avait-il alors déclaré en véritable visionnaire. Préfet du Nord Pas-de-Calais en 1999, il y crée, en partenariat avec des chefs d’entreprise de la région et l’université Lille 2, le CDIES, le Comité pour le Développement de l’Intelligence Economique et Stratégique. En 2002, Préfet évaluateur de l’action des préfets en poste territorial, il est l’un des initiateurs des premières expérimentations régionales d’intelligence économique..."
Bernard ESAMBERT est l'un des pionniers français de l'intelligence économique. Après avoir occupé différents postes au Ministère de l'Industrie il rejoint le Cabinet de Georges Pompidou, alors premier ministre, puis celui de Maurice Couve de Murville et enfin, à nouveau, celui Pompidou devenu entre temps Président. En 1974, il entre au Crédit Lyonnais qu'il quitte en 1977 pour le poste de Président Directeur Général de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild puis de SOFIREC en 1980 et, deux ans plus tard, de Président du Directoire de la Compagnie Financière Holding. Bernard Esambert, membre du collège de la COB, co-préside Bolloré et les Conseils de surveillance de Lagardère-Groupe, Arjil, Biomérieux-Pierre Fabre, Devoteam, l'Institut de l'Entreprise. Il préside aussi la Fondation Française pour la Recherche sur l'Epilepsie et la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau. Il a également présidé de 1985 à 2000 l'Ecole Polytechnique, l'Institut Pasteur, le Centre Français du Commerce Extérieur, l'AGEM. Auteur de "Le 3ème Conflit Mondial" (Plon 1977), "La Guerre Economique Mondiale" (Orban 1991), "Pompidou, Capitaine d'Industrie" (Odile Jacob 1994).
Bernard Esambert est aussi président de l'Académie de l'Intelligence Economique et du Club des Vigilants (d'où est issue cette biographie).
Source photo : http://www.clubdesvigilants.com/
Bernard BESSON a été de 1988 à 1990 chef de cabinet du directeur central des Renseignements Généraux. De 1990 à 1993 il devient chargé de mission auprès de directeur central de la DST puis participe a de nombreux audits techniques des services de renseignement et de police judiciaire dans le cadre de l’IGPN. Contrôleur Général de la Police Nationale, il dirige de 1998 à 2004 la Sous Direction des Courses et des Jeux au Ministère de l’Intérieur. Il est actuellement chargé de mission à l’Intelligence économique au ministère de l’intérieur et fait partie de Groupe Permanent présidé par Mr. Alain Juillet où il a notamment en charge la formation.
Bernard Besson est également romancier et auteur de nombreux ouvrages de référence dans le domaine de l’intelligence économique (« Introduction à l’intelligence économique », « du renseignement à l’intelligence économique », « l’audit d’intelligence économique »…). Membre fondateur et membre du conseil d’administration de l’AFDIE, il enseigne également l’intelligence économique à l’université de Marne la Vallée et dans de nombreux autres établissements supérieurs.
Source photo : http://www.voxlatina.com/
■ L’intelligence économique en Algérie
Le développement de l’intelligence économique en Algérie est primordial pour les entreprises algériennes confrontées à la mondialisation et une concurrence accrue.mardi 9 janvier 2007.
En Algérie, rares sont les chefs d’entreprise qui accordent à ce concept tout l’intérêt qu’il mérite, en raison de la confusion qui est faite entre l’intelligence économique et l’espionnage qui utilise des procédés illégaux pour avoir accès à une information. C’est ce qui ressort en substance du débat animé, hier, au forum d’El Moudjahid par des experts économiques et des consultants spécialistes dans le domaine de l’information et de la communication.
Tout en définissant l’intelligence économique comme étant une pratique légale consistant à rechercher, traiter et diffuser l’information en vue de son exploitation, les experts participant au débat sur l’intelligence économique en Algérie, ont indiqué que ce concept est traduit actuellement dans les entreprises modernes par la veille informationnelle, une activité qui consiste à étudier des informations stratégiques pour permettre d’anticiper les évolutions et les innovations du marché. L’information devient, de ce fait, un produit que les entreprises doivent exploiter intelligemment pour pénétrer des marchés, préserver des acquis ou s’imposer sur des créneaux économiques.
De l’avis de certains intervenants, plusieurs sociétés étrangères ont réussi à s’imposer sur le marché algérien, faire de l’ombre aux entreprises algériennes et arracher des parts importantes à l’exportation grâce à des procédés relevant, essentiellement, de l’intelligence économique. C’est la raison pour laquelle, un conseil de gouvernement a été récemment consacré à cette problématique dans le cadre du dossier portant « Stratégie et politiques de relance et de développement industriel » en Algérie, présenté par Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements.
Le gouvernement définit, à ce propos, l’intelligence économique comme étant un travail de « recueil, d’analyse, de traitement et de diffusion de l’information pertinente et utile qui contribue à la production des connaissances indispensables à la prise de décision et au pilotage des entreprises constituant le tissu industriel national ». Incluse désormais dans la stratégie nationale industrielle du pays, l’intelligence économique devrait, aux yeux des autorités publiques, bénéficier d’une large diffusion au sein des entreprises publiques et privées afin de garantir « la sécurité du patrimoine technologique et industriel national ».
Synthèse de Rayane, algerie-dz.com D’après El Watan
SOMMAIRE
Algérie
International
Economie
Sports
Portrait
Santé
Sciences
Multimedia
CULTURE
A la Une
Musique
Cinéma
People
Copyright © 2003-2007 algerie-dz.com
En Algérie, rares sont les chefs d’entreprise qui accordent à ce concept tout l’intérêt qu’il mérite, en raison de la confusion qui est faite entre l’intelligence économique et l’espionnage qui utilise des procédés illégaux pour avoir accès à une information. C’est ce qui ressort en substance du débat animé, hier, au forum d’El Moudjahid par des experts économiques et des consultants spécialistes dans le domaine de l’information et de la communication.
Tout en définissant l’intelligence économique comme étant une pratique légale consistant à rechercher, traiter et diffuser l’information en vue de son exploitation, les experts participant au débat sur l’intelligence économique en Algérie, ont indiqué que ce concept est traduit actuellement dans les entreprises modernes par la veille informationnelle, une activité qui consiste à étudier des informations stratégiques pour permettre d’anticiper les évolutions et les innovations du marché. L’information devient, de ce fait, un produit que les entreprises doivent exploiter intelligemment pour pénétrer des marchés, préserver des acquis ou s’imposer sur des créneaux économiques.
De l’avis de certains intervenants, plusieurs sociétés étrangères ont réussi à s’imposer sur le marché algérien, faire de l’ombre aux entreprises algériennes et arracher des parts importantes à l’exportation grâce à des procédés relevant, essentiellement, de l’intelligence économique. C’est la raison pour laquelle, un conseil de gouvernement a été récemment consacré à cette problématique dans le cadre du dossier portant « Stratégie et politiques de relance et de développement industriel » en Algérie, présenté par Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements.
Le gouvernement définit, à ce propos, l’intelligence économique comme étant un travail de « recueil, d’analyse, de traitement et de diffusion de l’information pertinente et utile qui contribue à la production des connaissances indispensables à la prise de décision et au pilotage des entreprises constituant le tissu industriel national ». Incluse désormais dans la stratégie nationale industrielle du pays, l’intelligence économique devrait, aux yeux des autorités publiques, bénéficier d’une large diffusion au sein des entreprises publiques et privées afin de garantir « la sécurité du patrimoine technologique et industriel national ».
Synthèse de Rayane, algerie-dz.com D’après El Watan
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■ La formation de l’intelligence économique une nécessité pour les entreprises algériennes
UFC
L'intelligence économique sera enseignée pour la première fois en Algérie, à l'initiative de l'Université de la formation continue (UFC) et une formation en post graduation démarrera à cet effet, cette année, a-t-on appris par cette dernière. En effet, cette nouvelle spécialité permettra de former de futurs managers ainsi qu'elle sera d'une grande utilité pour les entreprises algériennes. De ce fait, le recteur de l'UFC a indiqué récemment que "cet enseignement sera pris en charge par des spécialistes algériens et étrangers et une convention est déjà signée avec une université parisienne". Cependant, cette nouvelle discipline est jugée nécessaire pour les entreprises et l'économie nationale en général. Par ailleurs, les différents spécialistes économiques disent que cette démarche est devenue aussi une nécessité primordiale aussi car l'intelligence économique est indispensable en Algérie pour les entreprises confrontées à la mondialisation surtout. Cela veut dire que les chefs d'entreprises algériens doivent bien prendre conscience de ces mesures. Dans ce sens, les spécialistes estiment que les entreprises algériennes doivent intégrer ce concept qui consiste à recueillir en quelque sorte des informations. Ainsi, certains préconisent même que soit enseigné l'entreprenariat aux lycéens et aux universitaires. De ce fait, M. Abderrahmane Abdou, chercheur au Cread, a déclaré pour sa part que cette discipline s'impose de plus en plus dans la mesure où nous vivons dans un monde qui change constamment. Pour lui, dans notre pays, les entreprises ont pratiqué depuis toujours la collecte de l'information et non pas l'intelligence économique. "Chaque entreprise avait son système d'information qui est confondue avec la communication, mais aujourd'hui, les chefs d'entreprise ont compris que l'information doit être au centre de leurs entreprises. L'information économique devient un véritable produit économique", a-t-il ajouté. Pour ce spécialiste, "l'entreprise est influencée par son environnement et l'Etat doit aider les petites et moyennes entreprises en leur créant un système d'intelligence économique car son rôle est de les assister". Dans ce contexte, M. Abdou a indiqué que dans certains pays, des structures chargées de l'intelligence économique ont été créées, mais en Algérie, ce type de structures n'existe pas et cette fonction doit être donc utilisée. A ce propos, il a aussi indiqué qu'il est impératif d'enseigner cette nouvelle discipline dans toutes les spécialités universitaires (économie, psychologie, commerce…) en ajoutant encore "nous devons veiller à donner le profil de cette formation à l'avenir". Il est utile de souligner que l'intelligence économique est l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection de l'information obtenue légalement, utile aux acteurs économiques en vue de la mise en œuvre de leurs stratégies individuelles et collectives. Ainsi d'autres définitions sur l'intelligence économique, à savoir premièrement une politique de compétitivité, d'accompagnement des entreprises sur les marchés mondiaux ; ensuite, une politique de sécurité économique qui s'appuie sur la définition d'un périmètre stratégique de l'économie nationale, c'est une politique d'influence, notamment auprès des organismes où s'élaborent les normes qui règlent la vie économique.
Synthèse Samira Hamadi
- LeMaghrebdz.com
L'intelligence économique sera enseignée pour la première fois en Algérie, à l'initiative de l'Université de la formation continue (UFC) et une formation en post graduation démarrera à cet effet, cette année, a-t-on appris par cette dernière. En effet, cette nouvelle spécialité permettra de former de futurs managers ainsi qu'elle sera d'une grande utilité pour les entreprises algériennes. De ce fait, le recteur de l'UFC a indiqué récemment que "cet enseignement sera pris en charge par des spécialistes algériens et étrangers et une convention est déjà signée avec une université parisienne". Cependant, cette nouvelle discipline est jugée nécessaire pour les entreprises et l'économie nationale en général. Par ailleurs, les différents spécialistes économiques disent que cette démarche est devenue aussi une nécessité primordiale aussi car l'intelligence économique est indispensable en Algérie pour les entreprises confrontées à la mondialisation surtout. Cela veut dire que les chefs d'entreprises algériens doivent bien prendre conscience de ces mesures. Dans ce sens, les spécialistes estiment que les entreprises algériennes doivent intégrer ce concept qui consiste à recueillir en quelque sorte des informations. Ainsi, certains préconisent même que soit enseigné l'entreprenariat aux lycéens et aux universitaires. De ce fait, M. Abderrahmane Abdou, chercheur au Cread, a déclaré pour sa part que cette discipline s'impose de plus en plus dans la mesure où nous vivons dans un monde qui change constamment. Pour lui, dans notre pays, les entreprises ont pratiqué depuis toujours la collecte de l'information et non pas l'intelligence économique. "Chaque entreprise avait son système d'information qui est confondue avec la communication, mais aujourd'hui, les chefs d'entreprise ont compris que l'information doit être au centre de leurs entreprises. L'information économique devient un véritable produit économique", a-t-il ajouté. Pour ce spécialiste, "l'entreprise est influencée par son environnement et l'Etat doit aider les petites et moyennes entreprises en leur créant un système d'intelligence économique car son rôle est de les assister". Dans ce contexte, M. Abdou a indiqué que dans certains pays, des structures chargées de l'intelligence économique ont été créées, mais en Algérie, ce type de structures n'existe pas et cette fonction doit être donc utilisée. A ce propos, il a aussi indiqué qu'il est impératif d'enseigner cette nouvelle discipline dans toutes les spécialités universitaires (économie, psychologie, commerce…) en ajoutant encore "nous devons veiller à donner le profil de cette formation à l'avenir". Il est utile de souligner que l'intelligence économique est l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection de l'information obtenue légalement, utile aux acteurs économiques en vue de la mise en œuvre de leurs stratégies individuelles et collectives. Ainsi d'autres définitions sur l'intelligence économique, à savoir premièrement une politique de compétitivité, d'accompagnement des entreprises sur les marchés mondiaux ; ensuite, une politique de sécurité économique qui s'appuie sur la définition d'un périmètre stratégique de l'économie nationale, c'est une politique d'influence, notamment auprès des organismes où s'élaborent les normes qui règlent la vie économique.
Synthèse Samira Hamadi
- LeMaghrebdz.com
■ les entreprises algeriennes entre intelligence economique et espionnage
Safia Berkouk, Jeune-independant.com
mardi 9 janvier 2007 par Spynews
Définie comme tous les moyens déployés pour collecter l’information utile au développement d’une entreprise, l’intelligence économique ne fait pas encore partie de la culture d’entreprise en Algérie et n’est pas près de l’être. En l’absence d’une véritable culture de l’information et de systèmes d’informations efficients et face aux difficultés de l’accès aux informations, l’intelligence économique demeure au stade du simple concept dont les contours sont encore loin d’être maîtrisés.
C’est du moins ce qui ressort de la table ronde qu’a abritée hier le forum d’El Moudjahid et qui a été animée par des universitaires et des spécialistes du monde économique et de la gestion des entreprises. Si les animateurs et les participants à cette rencontre ont été unanimes à admettre l’importance de l’intelligence économique dans la vie d’une entreprise pour être en mesure de faire face à la concurrence étrangère et à trouver de nouveaux marchés, leur perception du contenu même du concept d’intelligence économique a toutefois donné lieu à quelques divergences.
Certains experts ont en effet estimé que l’intelligence économique est indissociable de l’espionnage économique, laissant entendre que les entreprises algériennes ne doivent avoir aucun scrupule à le faire, car il s’agit pour elles de se défendre par tous les moyens face à la concurrence.
C’est notamment le cas pour M. Réda Amrani, consultant en économie industrielle, qui estime qu’il faut se débarrasser de cette « fausse pudeur » qui consiste à faire le distinguo entre l’intelligence et l’espionnage économiques. Un avis quelque peu partagé par M. Abdou Abderrahmane, chercheur au CREAD, qui a laissé entendre que l’intelligence économique doit être considérée comme de l’espionnage, puisque dans tous les pays avancés qui ont adopté ce concept ce sont d’anciens agents secrets qui ont reçu la mission de le faire développer.
Or, les débats ont laissé apparaître qu’en Algérie une certaine frilosité persiste quand il s’agit de reconnaître la concordance de l’intelligence et de l’espionnage économiques. C’est ainsi que M. Amar Makhloufi, ancien ministre de l’Industrie et de l’Energie, a attiré l’attention de l’assistance sur le sens anglo-saxon du mot intelligence.
En tout état de cause, espionnage ou pas, l’importance de l’intelligence économique pour une entreprise n’est pas à démontrer, mais elle ne saurait être possible « en l’absence d’une démocratisation de l’information », a soutenu M. Abderrahmane, en ajoutant que l’intelligence économique est également une question de l’Etat.
De son côté, M. Boughachiche, professeur de management, a souligné que le développement de l’intelligence économique en Algérie bute sur un sérieux problème, celui des difficultés d’accès aux sources d’informations. Sans compter qu’elle doit être accompagnée de veille et d’organisation informationnelle.
Les animateurs de la table ronde ont, par ailleurs, estimé que la mise en œuvre de l’intelligence économique implique pour les entreprises la nécessité de structurer et de sécuriser leur système d’information et d’inculquer une véritable culture de l’information.
En attendant, le recteur de l’université de la formation continue, M. Mnaouar a fait savoir que depuis cette année il a été introduit une formation en postgraduation spécialisée en intelligence économique, scientifique et technique.
Spynews
URL de la source : http://www.jeune-independant.com/article.php?articleId=28394
mardi 9 janvier 2007 par Spynews
Définie comme tous les moyens déployés pour collecter l’information utile au développement d’une entreprise, l’intelligence économique ne fait pas encore partie de la culture d’entreprise en Algérie et n’est pas près de l’être. En l’absence d’une véritable culture de l’information et de systèmes d’informations efficients et face aux difficultés de l’accès aux informations, l’intelligence économique demeure au stade du simple concept dont les contours sont encore loin d’être maîtrisés.
C’est du moins ce qui ressort de la table ronde qu’a abritée hier le forum d’El Moudjahid et qui a été animée par des universitaires et des spécialistes du monde économique et de la gestion des entreprises. Si les animateurs et les participants à cette rencontre ont été unanimes à admettre l’importance de l’intelligence économique dans la vie d’une entreprise pour être en mesure de faire face à la concurrence étrangère et à trouver de nouveaux marchés, leur perception du contenu même du concept d’intelligence économique a toutefois donné lieu à quelques divergences.
Certains experts ont en effet estimé que l’intelligence économique est indissociable de l’espionnage économique, laissant entendre que les entreprises algériennes ne doivent avoir aucun scrupule à le faire, car il s’agit pour elles de se défendre par tous les moyens face à la concurrence.
C’est notamment le cas pour M. Réda Amrani, consultant en économie industrielle, qui estime qu’il faut se débarrasser de cette « fausse pudeur » qui consiste à faire le distinguo entre l’intelligence et l’espionnage économiques. Un avis quelque peu partagé par M. Abdou Abderrahmane, chercheur au CREAD, qui a laissé entendre que l’intelligence économique doit être considérée comme de l’espionnage, puisque dans tous les pays avancés qui ont adopté ce concept ce sont d’anciens agents secrets qui ont reçu la mission de le faire développer.
Or, les débats ont laissé apparaître qu’en Algérie une certaine frilosité persiste quand il s’agit de reconnaître la concordance de l’intelligence et de l’espionnage économiques. C’est ainsi que M. Amar Makhloufi, ancien ministre de l’Industrie et de l’Energie, a attiré l’attention de l’assistance sur le sens anglo-saxon du mot intelligence.
En tout état de cause, espionnage ou pas, l’importance de l’intelligence économique pour une entreprise n’est pas à démontrer, mais elle ne saurait être possible « en l’absence d’une démocratisation de l’information », a soutenu M. Abderrahmane, en ajoutant que l’intelligence économique est également une question de l’Etat.
De son côté, M. Boughachiche, professeur de management, a souligné que le développement de l’intelligence économique en Algérie bute sur un sérieux problème, celui des difficultés d’accès aux sources d’informations. Sans compter qu’elle doit être accompagnée de veille et d’organisation informationnelle.
Les animateurs de la table ronde ont, par ailleurs, estimé que la mise en œuvre de l’intelligence économique implique pour les entreprises la nécessité de structurer et de sécuriser leur système d’information et d’inculquer une véritable culture de l’information.
En attendant, le recteur de l’université de la formation continue, M. Mnaouar a fait savoir que depuis cette année il a été introduit une formation en postgraduation spécialisée en intelligence économique, scientifique et technique.
Spynews
URL de la source : http://www.jeune-independant.com/article.php?articleId=28394
■ EXTRAITS
SOMMAIRE
Mettre en place et optimiser un système d’intelligence économique
Gérer le risque pour protéger l’entreprise
Utiliser l’arsenal juridique
Déterminer le risque sécuritaire global
Prendre en compte les risques entrepreneuriaux et manageriaux
Construire et piloter la mission de protection
Assurer la sureté des personnes et la protection du patrimoine
Résumé
Le présent ouvrage tend à démontrer que seule la mise en place d’un système d’intelligence économique dans l’entreprise permet la création d’une véritable intelligence des risques, nécessaire pour prévenir les menaces et les crises.La protection de l’entreprise s’apparente, elle-aussi à un système, à une manière de penser et d’agir qui puise dans l’intelligence économique de l’organisation, dans et hors de ses murs, les informations utiles à la prévention, à la gestion des risques et à celle des crises.Une entreprise mieux informée est une entreprise mieux défendue. Comme l’intelligence économique, l’intelligence des risques débute par une fréquentation de l’ignorance.
Ce que l’on appelle la gestion des risques est d’abord une « gestion de l’information » car un risque mal connu est un risque mal géré. Le concept d’intelligence des risques englobe un horizon beaucoup plus vaste que le contenu législatif, réglementaire, scientifique, sociologique et technique de chaque risque. Cette vision générale à moyen et long terme, dans et hors des murs de l’organisation, transforme l’entreprise vigilante en organisation apprenante et prospective. L’intelligence des risques est une manière concrète d’entrer dans le processus d’intelligence économique.
Les quatre familles de risques répertoriés dans cet ouvrage ne doivent pas effrayer le lecteur. La constitution et la mise à jour régulière du panorama des risques ne sont pas des exercices insurmontables. La mise en œuvre d’un schéma directeur, d’une délégation de pouvoir, d’une charte de sécurité/sûreté est à la portée de n’importe quelle organisation du secteur public ou privé. Dans les PME/PMI une relecture du présent ouvrage par le chef d’entreprise ou le cadre chargé à temps partiel de l’intelligence des risques doit permettre une réévaluation des menaces, leur mise en perspective et la création d’une véritable mission de protection.
Ce livre n’est pas seulement un commentaire, il est une méthode de classement, de traitement et d’exploitation de l’information. Il est l’architecture et le gros œuvre d’une mémoire spécifique souvent négligée. Chaque paragraphe de chaque chapitre est constitutif d’un dossier destiné à être enrichi ultérieurement par d’autres informations en rapport avec le sujet. Ces informations viendront sous forme de coupures de presse, notes d’information ou rapports plus volumineux enrichir le patrimoine informationnel de l’entreprise. Cet ouvrage constitue également une « tête de réseaux ». Chaque risque, chaque « espace dédié » sera enrichi par la liste des personnes concernées qu’il s’agisse de membres de l’entreprise ou d’acteurs extérieurs. Chaque compétence doit être mise en rapport avec un ou plusieurs risques. La fréquentation quotidienne des risques les rend plus familiers, plus fréquentables et plus faciles à éradiquer. L’intelligence des risques, on l’aura compris, est d’abord une communauté. C’est l’animation de cette communauté d’alerte et d’analyse qui constitue le cœur du métier de directeur de la gestion des risques. Ce chef d’orchestre omniprésent est un chef de réseau, capable de multiplier les rencontres, de saisir les opportunités, permettant de comprendre et de prévenir les menaces ou les crises.
E:\definir intelligence\Intelligence des risques.htm
Mettre en place et optimiser un système d’intelligence économique
Gérer le risque pour protéger l’entreprise
Utiliser l’arsenal juridique
Déterminer le risque sécuritaire global
Prendre en compte les risques entrepreneuriaux et manageriaux
Construire et piloter la mission de protection
Assurer la sureté des personnes et la protection du patrimoine
Résumé
Le présent ouvrage tend à démontrer que seule la mise en place d’un système d’intelligence économique dans l’entreprise permet la création d’une véritable intelligence des risques, nécessaire pour prévenir les menaces et les crises.La protection de l’entreprise s’apparente, elle-aussi à un système, à une manière de penser et d’agir qui puise dans l’intelligence économique de l’organisation, dans et hors de ses murs, les informations utiles à la prévention, à la gestion des risques et à celle des crises.Une entreprise mieux informée est une entreprise mieux défendue. Comme l’intelligence économique, l’intelligence des risques débute par une fréquentation de l’ignorance.
Ce que l’on appelle la gestion des risques est d’abord une « gestion de l’information » car un risque mal connu est un risque mal géré. Le concept d’intelligence des risques englobe un horizon beaucoup plus vaste que le contenu législatif, réglementaire, scientifique, sociologique et technique de chaque risque. Cette vision générale à moyen et long terme, dans et hors des murs de l’organisation, transforme l’entreprise vigilante en organisation apprenante et prospective. L’intelligence des risques est une manière concrète d’entrer dans le processus d’intelligence économique.
Les quatre familles de risques répertoriés dans cet ouvrage ne doivent pas effrayer le lecteur. La constitution et la mise à jour régulière du panorama des risques ne sont pas des exercices insurmontables. La mise en œuvre d’un schéma directeur, d’une délégation de pouvoir, d’une charte de sécurité/sûreté est à la portée de n’importe quelle organisation du secteur public ou privé. Dans les PME/PMI une relecture du présent ouvrage par le chef d’entreprise ou le cadre chargé à temps partiel de l’intelligence des risques doit permettre une réévaluation des menaces, leur mise en perspective et la création d’une véritable mission de protection.
Ce livre n’est pas seulement un commentaire, il est une méthode de classement, de traitement et d’exploitation de l’information. Il est l’architecture et le gros œuvre d’une mémoire spécifique souvent négligée. Chaque paragraphe de chaque chapitre est constitutif d’un dossier destiné à être enrichi ultérieurement par d’autres informations en rapport avec le sujet. Ces informations viendront sous forme de coupures de presse, notes d’information ou rapports plus volumineux enrichir le patrimoine informationnel de l’entreprise. Cet ouvrage constitue également une « tête de réseaux ». Chaque risque, chaque « espace dédié » sera enrichi par la liste des personnes concernées qu’il s’agisse de membres de l’entreprise ou d’acteurs extérieurs. Chaque compétence doit être mise en rapport avec un ou plusieurs risques. La fréquentation quotidienne des risques les rend plus familiers, plus fréquentables et plus faciles à éradiquer. L’intelligence des risques, on l’aura compris, est d’abord une communauté. C’est l’animation de cette communauté d’alerte et d’analyse qui constitue le cœur du métier de directeur de la gestion des risques. Ce chef d’orchestre omniprésent est un chef de réseau, capable de multiplier les rencontres, de saisir les opportunités, permettant de comprendre et de prévenir les menaces ou les crises.
E:\definir intelligence\Intelligence des risques.htm
■ Définition de l’intelligence économique et des concepts qui y sont liés
Afin de répondre à la problématique présentée dans le sujet, voici une synthèse qui regroupe les principales idées des sources mentionnées dans notre blog. Nous proposons d’abord une définition de l’intelligence économique, ensuite nous expliquons le dispositif mis en place dans les entreprises, avant de montrer en quoi l’intelligence économique constitue un atout pour les firmes américaines. Nous finissons par évoquer les différentes aides qui leur sont fournies en matière d’intelligence économique.
I ) Définition de l’intelligence économique et des concepts qui y sont liés
Il existe de nombreuses définitions de l’intelligence économique. Nous avons retenu celle qui nous semble la plus pertinente, qui la définit comme « l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection de l’information utile aux acteurs économiques et obtenue légalement » (rapport Martre, 1994).Le but de l’intelligence économique est de fournir aux entreprises ou à l’Etat les connaissances utiles à la compréhension de leur environnement afin d’ajuster leur stratégie.
L’intelligence économique repose essentiellement sur les différentes pratiques de veille dont voici les principales :
- la veille technologique, qui consiste à se tenir informé des avancées scientifiques, techniques et technologiques (brevets, publication, nouveaux produits, services, matériaux, procédés e fabrication…)
- la veille concurrentielle : il s’agit de surveiller la stratégie, les forces et les faiblesses des concurrents actuels et potentiels.
- la veille commerciale, qui consiste à s’informer sur l’environnement commercial des entreprises (clients, marchés, fournisseurs…)
- la veille stratégique : il s’agit de déterminer les opportunités et menaces des marchés, à plus long terme, afin de prendre les meilleures décisions stratégiques.
On distingue également différents niveaux de veille : la veille au sein de l’entreprise (que nous développons dans la partie suivante) et la veille institutionnelle (au niveau des secteurs d’activités).
Au sein de l’entreprise, on parle aussi d’intelligence marketing ou d’intelligence compétitive. Ces notions sont complémentaires dans une démarche d’intelligence économique mais ont des objectifs différents :
- l’intelligence marketing (marketing intelligence) : basée sur les études de marchés, elle a pour objectif une meilleure organisation et efficacité du marketing produit et service d’une entreprise.
- l’intelligence compétitive (competitive intelligence) : basée sur la veille concurrentielle, elle a des objectifs d’aide à la décision et à la planification stratégique.
Ces pratiques ont un objectif commun : une meilleure compétitivité des entreprises.
II ) Le Dispositif d’Intelligence Economique dans les entreprises
1. Une organisation bien implantée…
De nos jours, il semble primordial de posséder une cellule d’intelligence économique dans sa propre organisation afin d’être le plus compétitif possible. Ainsi, il ne semble pas étonnant de constater que les principales firmes américaines tirant le meilleur profit de l'intelligence compétitive soient Microsoft, Motorola, IBM, Procter & Gamble, General Electric, Hewlett Packard, Coca Cola et Intel. En effet, elles possèdent toutes assez de moyens pour intégrer l’intelligence économique dans leur système.
Cependant, il faut savoir qu’à la fin des années 80, le dispositif américain d'intelligence économique assista à une réorientation, suite à une perte de compétitivité de l'économie américaine. Désormais, la politique économique se mit au service des entreprises (Cf quatrième partie)
Cette cellule d’intelligence économique peut être représentée de la manière suivante :
Source : http://www.infoguerre.com/article.php?sid=588
Ainsi, le dispositif va être à la charge d’un Knowledge Manager dont le rôle sera d’ « entendre, comprendre et agir ». Cependant, la cellule rassemblera plusieurs spécialités, avec, à sa tête, un directeur. Nous avons donc les spécialistes juridiques, technologiques et du renseignement, chacun de ces spécialistes ayant un rôle bien défini.
Cependant, l’intelligence économique fonctionne à tous les niveaux de l’entreprise, c’est-à-dire que tous les employés peuvent être des acteurs de ce système : ils peuvent très bien recevoir une information et la faire circuler par la suite. Pour cela, il est important de ne pas refermer le système sur elle-même, mais de l’ouvrir sur l’extérieur tout en sachant préserver ce qui doit l’être, aux yeux et oreilles des concurrents. En effet, les grandes firmes, comme celles citées au début de cette partie, n’hésitent pas à mettre à disposition de leur personnel, à l'échelle planétaire et en temps réel, un ensemble d'informations sur l'état de la concurrence, des technologies et des comportements des clients.
2. … Et des outils divers et variés
Bien entendu, un des principaux outils de l’entreprise vient de ses employés comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent. Cependant, les entreprises américaines se sont surtout focalisées sur leur propre concurrence : celle de leur marché intérieur. Elles ont donc du s’orienter par la suite à la concurrence internationale de plus en plus menaçante, par l’arrivée du Japon et des nouveaux pays industrialisés sur leur territoire. Pour cela, le gouvernement n’hésita point à partager certains de leurs outils comme certains moteurs de recherche, très performants, que les entreprises américaines vont continuer à développer. Ainsi, nous retrouvons par exemple Topic (créé par la CIA), Name Tag (développé par SRA International, une société qui travaillait jusqu’à ces derniers temps exclusivement pour les Forces armées américaines et la communauté du renseignement US), DR-Link (Document Retrievial through Linguistic Knowledge, développé par la société américaine Textwise), Autonomy Web Researcher et Autonomy Press Agent (créé par la société Autonomy Inc.), Technology Watch (développé par IBM)…
De plus, nous pouvons parfois trouver des outils moins conventionnels comme le « pantouflage transatlantique[1] », c’est-à-dire des anciens ministres et les hauts fonctionnaires français qui décident de travailler pour les entreprises américaines afin de les aider "à comprendre les spécificités locales des grands pays où celles-ci opèrent". En réalité, ils correspondent à de véritables ouvertures sur les hautes administrations françaises ou encore européennes.
III ) L’intelligence économique : un atout pour les entreprises américaines
Les entreprises américaines utilisent avant tout l’intelligence économique pour surveiller leurs concurrents et évaluer les opportunités et menaces des marchés.
L’intelligence économique permet notamment d’éviter des surprises qui pourraient nuire à l’entreprise et d’obtenir des avantages compétitifs en réduisant leur temps de réaction.
C’est également une aide à la prise de décision stratégique et à la planification des actions. Ce n’est donc pas un hasard si 82% des entreprises américaines dont le chiffre d’affaire dépasse les 10 milliards de dollars possèdent un service d’intelligence économique. L’intelligence économique les aide à être plus compétitive et performante.
IV) Les différentes aides fournies aux entreprises américaines en matière d’intelligence économique
1. Services fournis par l’Etat américain :
L’activité de l’Etat américain dans le dispositif d’intelligence économique aux entreprises est mise en évidence par la création de nombreux moyens institutionnels et législatifs. Ainsi, pour assurer la compétitivité des entreprises américaines dans les secteurs sensibles comme les télécommunications ou les systèmes d’information, l’Etat a fondé un certain nombre de conseils :
- National Economic Council : ce conseil centralise les outils et les informations
- Advocacy center: ce centre menant une stratégie de type guerre économique aide financièrement les exportateurs américains et dénonce les pratiques irrégulières de leurs concurrents
- le National Technical Information Service (NTIS) : son rôle est de gérer les données techniques
- le Critical Technologies Institute (CTI) : cet institut créé en 1990 par le congrès américain développe des technologies nouvelles pour les entreprises
- le National Research Service (NRS) : il regroupe une grande partie des travaux des experts du monde universitaire et industriel.
En outre, le gouvernement américain a voté plusieurs lois fédérales afin de protéger ses entreprises nationales et notamment leur savoir :
- Le Cohen Act : cette loi adoptée en 1996 permet de punir le vol de secrets d’affaires c’est à dire toute forme et tout type d’informations techniques, financières, commerciales…
- le Omnibus Trade and Competitiveness Act (spéciale 301): cette loi datant de 1988 permet la protection des droits de propriétés intellectuelles
-
La protection des entreprises nationales américaines par l’Etat est non négligeable et peut parfois s’effectuer de manière offensive avec la mise au point d’écoutes téléphoniques ou de campagnes de déstabilisation des produits d’entreprises étrangères sur Internet.
2. Autres services non fédéraux:
Les entreprises américaines dans leur dispositif d’intelligence économique peuvent aussi faire appel à des organismes non fédéraux qui proposent des services comme des expertises ou des analyses :
- Fuld & Company Inc. : leader mondial dans les services d’intelligence économique aux entreprises
- Richard Combs Associates
- Competitive Intelligence Services Inc.
- SCIP : organisation qui regroupe les professionnels de l’intelligence économique
Les entreprises américaines ont aussi à leur disposition les cabinets d’audit constituant le Big 6 (Ernst & Young, Price Waterhouse, Deloitte-Touche-Tohmatsu, Arthur Andersen, Coopers & Lybrand et KPMG) possédant des informations aussi bien financières que techniques sur les sociétés étrangères.
Source : http://www.dst.cerist.dz/seminaire/Communications/Conesa.pdf
Conclusion
Le dispositif d’intelligence économique dans les entreprises aux Etats-Unis, par son développement, a démontré depuis plusieurs années son efficacité. Ainsi, les Etats-Unis ont conservé leur leadership dans plusieurs secteurs clés de l’industrie relatifs aux hautes technologies.
Cependant, le dispositif d’intelligence économique doit constamment évoluer. En effet, la concurrence de plus en plus soutenue et agressive de la part de pays comme la Chine nécessite une perpétuelle remise en question des entreprises américaines.
[1] Source: http://www.bcarayon-ie.com/articles/050301Cha.html
I ) Définition de l’intelligence économique et des concepts qui y sont liés
Il existe de nombreuses définitions de l’intelligence économique. Nous avons retenu celle qui nous semble la plus pertinente, qui la définit comme « l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection de l’information utile aux acteurs économiques et obtenue légalement » (rapport Martre, 1994).Le but de l’intelligence économique est de fournir aux entreprises ou à l’Etat les connaissances utiles à la compréhension de leur environnement afin d’ajuster leur stratégie.
L’intelligence économique repose essentiellement sur les différentes pratiques de veille dont voici les principales :
- la veille technologique, qui consiste à se tenir informé des avancées scientifiques, techniques et technologiques (brevets, publication, nouveaux produits, services, matériaux, procédés e fabrication…)
- la veille concurrentielle : il s’agit de surveiller la stratégie, les forces et les faiblesses des concurrents actuels et potentiels.
- la veille commerciale, qui consiste à s’informer sur l’environnement commercial des entreprises (clients, marchés, fournisseurs…)
- la veille stratégique : il s’agit de déterminer les opportunités et menaces des marchés, à plus long terme, afin de prendre les meilleures décisions stratégiques.
On distingue également différents niveaux de veille : la veille au sein de l’entreprise (que nous développons dans la partie suivante) et la veille institutionnelle (au niveau des secteurs d’activités).
Au sein de l’entreprise, on parle aussi d’intelligence marketing ou d’intelligence compétitive. Ces notions sont complémentaires dans une démarche d’intelligence économique mais ont des objectifs différents :
- l’intelligence marketing (marketing intelligence) : basée sur les études de marchés, elle a pour objectif une meilleure organisation et efficacité du marketing produit et service d’une entreprise.
- l’intelligence compétitive (competitive intelligence) : basée sur la veille concurrentielle, elle a des objectifs d’aide à la décision et à la planification stratégique.
Ces pratiques ont un objectif commun : une meilleure compétitivité des entreprises.
II ) Le Dispositif d’Intelligence Economique dans les entreprises
1. Une organisation bien implantée…
De nos jours, il semble primordial de posséder une cellule d’intelligence économique dans sa propre organisation afin d’être le plus compétitif possible. Ainsi, il ne semble pas étonnant de constater que les principales firmes américaines tirant le meilleur profit de l'intelligence compétitive soient Microsoft, Motorola, IBM, Procter & Gamble, General Electric, Hewlett Packard, Coca Cola et Intel. En effet, elles possèdent toutes assez de moyens pour intégrer l’intelligence économique dans leur système.
Cependant, il faut savoir qu’à la fin des années 80, le dispositif américain d'intelligence économique assista à une réorientation, suite à une perte de compétitivité de l'économie américaine. Désormais, la politique économique se mit au service des entreprises (Cf quatrième partie)
Cette cellule d’intelligence économique peut être représentée de la manière suivante :
Source : http://www.infoguerre.com/article.php?sid=588
Ainsi, le dispositif va être à la charge d’un Knowledge Manager dont le rôle sera d’ « entendre, comprendre et agir ». Cependant, la cellule rassemblera plusieurs spécialités, avec, à sa tête, un directeur. Nous avons donc les spécialistes juridiques, technologiques et du renseignement, chacun de ces spécialistes ayant un rôle bien défini.
Cependant, l’intelligence économique fonctionne à tous les niveaux de l’entreprise, c’est-à-dire que tous les employés peuvent être des acteurs de ce système : ils peuvent très bien recevoir une information et la faire circuler par la suite. Pour cela, il est important de ne pas refermer le système sur elle-même, mais de l’ouvrir sur l’extérieur tout en sachant préserver ce qui doit l’être, aux yeux et oreilles des concurrents. En effet, les grandes firmes, comme celles citées au début de cette partie, n’hésitent pas à mettre à disposition de leur personnel, à l'échelle planétaire et en temps réel, un ensemble d'informations sur l'état de la concurrence, des technologies et des comportements des clients.
2. … Et des outils divers et variés
Bien entendu, un des principaux outils de l’entreprise vient de ses employés comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent. Cependant, les entreprises américaines se sont surtout focalisées sur leur propre concurrence : celle de leur marché intérieur. Elles ont donc du s’orienter par la suite à la concurrence internationale de plus en plus menaçante, par l’arrivée du Japon et des nouveaux pays industrialisés sur leur territoire. Pour cela, le gouvernement n’hésita point à partager certains de leurs outils comme certains moteurs de recherche, très performants, que les entreprises américaines vont continuer à développer. Ainsi, nous retrouvons par exemple Topic (créé par la CIA), Name Tag (développé par SRA International, une société qui travaillait jusqu’à ces derniers temps exclusivement pour les Forces armées américaines et la communauté du renseignement US), DR-Link (Document Retrievial through Linguistic Knowledge, développé par la société américaine Textwise), Autonomy Web Researcher et Autonomy Press Agent (créé par la société Autonomy Inc.), Technology Watch (développé par IBM)…
De plus, nous pouvons parfois trouver des outils moins conventionnels comme le « pantouflage transatlantique[1] », c’est-à-dire des anciens ministres et les hauts fonctionnaires français qui décident de travailler pour les entreprises américaines afin de les aider "à comprendre les spécificités locales des grands pays où celles-ci opèrent". En réalité, ils correspondent à de véritables ouvertures sur les hautes administrations françaises ou encore européennes.
III ) L’intelligence économique : un atout pour les entreprises américaines
Les entreprises américaines utilisent avant tout l’intelligence économique pour surveiller leurs concurrents et évaluer les opportunités et menaces des marchés.
L’intelligence économique permet notamment d’éviter des surprises qui pourraient nuire à l’entreprise et d’obtenir des avantages compétitifs en réduisant leur temps de réaction.
C’est également une aide à la prise de décision stratégique et à la planification des actions. Ce n’est donc pas un hasard si 82% des entreprises américaines dont le chiffre d’affaire dépasse les 10 milliards de dollars possèdent un service d’intelligence économique. L’intelligence économique les aide à être plus compétitive et performante.
IV) Les différentes aides fournies aux entreprises américaines en matière d’intelligence économique
1. Services fournis par l’Etat américain :
L’activité de l’Etat américain dans le dispositif d’intelligence économique aux entreprises est mise en évidence par la création de nombreux moyens institutionnels et législatifs. Ainsi, pour assurer la compétitivité des entreprises américaines dans les secteurs sensibles comme les télécommunications ou les systèmes d’information, l’Etat a fondé un certain nombre de conseils :
- National Economic Council : ce conseil centralise les outils et les informations
- Advocacy center: ce centre menant une stratégie de type guerre économique aide financièrement les exportateurs américains et dénonce les pratiques irrégulières de leurs concurrents
- le National Technical Information Service (NTIS) : son rôle est de gérer les données techniques
- le Critical Technologies Institute (CTI) : cet institut créé en 1990 par le congrès américain développe des technologies nouvelles pour les entreprises
- le National Research Service (NRS) : il regroupe une grande partie des travaux des experts du monde universitaire et industriel.
En outre, le gouvernement américain a voté plusieurs lois fédérales afin de protéger ses entreprises nationales et notamment leur savoir :
- Le Cohen Act : cette loi adoptée en 1996 permet de punir le vol de secrets d’affaires c’est à dire toute forme et tout type d’informations techniques, financières, commerciales…
- le Omnibus Trade and Competitiveness Act (spéciale 301): cette loi datant de 1988 permet la protection des droits de propriétés intellectuelles
-
La protection des entreprises nationales américaines par l’Etat est non négligeable et peut parfois s’effectuer de manière offensive avec la mise au point d’écoutes téléphoniques ou de campagnes de déstabilisation des produits d’entreprises étrangères sur Internet.
2. Autres services non fédéraux:
Les entreprises américaines dans leur dispositif d’intelligence économique peuvent aussi faire appel à des organismes non fédéraux qui proposent des services comme des expertises ou des analyses :
- Fuld & Company Inc. : leader mondial dans les services d’intelligence économique aux entreprises
- Richard Combs Associates
- Competitive Intelligence Services Inc.
- SCIP : organisation qui regroupe les professionnels de l’intelligence économique
Les entreprises américaines ont aussi à leur disposition les cabinets d’audit constituant le Big 6 (Ernst & Young, Price Waterhouse, Deloitte-Touche-Tohmatsu, Arthur Andersen, Coopers & Lybrand et KPMG) possédant des informations aussi bien financières que techniques sur les sociétés étrangères.
Source : http://www.dst.cerist.dz/seminaire/Communications/Conesa.pdf
Conclusion
Le dispositif d’intelligence économique dans les entreprises aux Etats-Unis, par son développement, a démontré depuis plusieurs années son efficacité. Ainsi, les Etats-Unis ont conservé leur leadership dans plusieurs secteurs clés de l’industrie relatifs aux hautes technologies.
Cependant, le dispositif d’intelligence économique doit constamment évoluer. En effet, la concurrence de plus en plus soutenue et agressive de la part de pays comme la Chine nécessite une perpétuelle remise en question des entreprises américaines.
[1] Source: http://www.bcarayon-ie.com/articles/050301Cha.html
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