■ Algérie: L'intelligence économique, nouvelle façon de s'auto-évaluer

Algérie: L'intelligence économique, nouvelle façon de s'auto-évaluer


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La Tribune (Algiers)
27 Mai 2007Publié sur le web le 29 Mai 2007
Youcef Salami
Groupe communication, Visual Image Promotion (VIP) organise, avec la participation de Digimind service et l'université Paris XII, un séminaire sur l'intelligence économique. La rencontre tenue à l'esplanade Sofitel est étalée sur trois jours.
La journée d'hier, animée par Faouzi Bensebaa, maître de conférences en intelligence économique à l'université Paris XII, a été consacrée à une somme de sujets, comme l'enjeu de l'intelligence économique dans les entreprises, le processus d'intelligence économique et l'organisation, la mondialisation et l'intelligence économique, les structures organisationnelles, le rôle de l'Etat dans l'intelligence économique . Faouzi Bensebaa, devant une assistance attentive, appliquée, a magistralement expliqué la nécessité de la veille stratégique, de l'intelligence économique dans un monde globalisé où règne une concurrence féroce.
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Il a également schématisé comment faire de la veille, sécuriser l'information, dérouler l'influence. C'est tout une stratégie. Et, elle touche à toutes les fonctions dans une entreprises : ressources humaines, système d'information, production, . Le conférencier a souligné que dans le monde d'aujourd'hui, l'entreprise, élément essentiel dans l'économie moderne, doit utiliser l'intelligence économique pour s'auto évaluer, s'ouvrir, voir ce qui se passe ailleurs, tirer profit des échanges mondiaux, investir des marchés.
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Et le rôle de l'Etat dans tout cela ? Pour Faouzi Bensebaa, l'Etat a besoin et de l'entreprise privée et de l'entreprise publique, deux entités qui ne doivent pas, du reste, évoluer dans une logique d'affrontement, mais de complémentarité. L'Etat doit aussi disposer d'organismes spécialisés en intelligence économique, avoir ainsi des relais dans les wilayas, dans les collectivités. Et il doit réagir «en stratège», note le conférencier. L'intervention de l'Etat en matière d'intelligence économique diffère sommairement d'un pays à un autre.
En Chine, il est des secteurs complètement fermés aux étrangers. La Chine utilise- et elle n'est pas la seule à le faire- son veto, pour des raisons souvent d'ordre économique, pour s'opposer à tel ou tel projet discuté aux Nations unies. La Russie utilise toujours dans le domaine de l'intelligence économique l'arme gazière.
Le Japon aide, lui, ses entreprises à travailler en réseau. L'intelligence économique est également dans le patriotisme économique. Il est ainsi des pays très regardants sur la nationalité des entreprises, quand il s'agit du PNB, d'autres le sont moins, comme le souligne Faouzi Bensebaa. Aomar Zebar, directeur de VIP fait remarquer, lui, qu'à l'échelle du pays, des directions de veille ont été créées, dans le processus de promotion de l'intelligence économique, non sans résultats. Ces directions ont, a-t-il ajouté, permis dans l'entreprise Saïdal, par exemple, de développer une palette de produits. Pour lui, ce qui importe, c'est l'action. Aomar Zebar souligne que VIP qu'il dirige se donne une mission, celle de servir de passerelle entre ces cadres algériens résidant à l'étranger et le monde de l'entreprise nationale. Finalité, les faire venir en Algérie pour animer des conférences, apporter des éclairages sur un certain nombre de thèmes. Il estime nécessaire d'aller vers plus d'efforts dans le développement des connaissances, du savoir, de l'information.